Peyresq en janvier

Pour les premières vacances de l’année, Peyresq est une destination de choix ! Enfin à condition de ne pas trop fêter la nouvelle année, car la descente (dans tous les sens du terme) est toujours difficile pour les jeunes bourgeois que nous sommes. Nous étions 13 humains, un petit chien, une pompe mobile et un vaisselier à prendre le départ à 04h00 du matin le 2 janvier pour un séjour de six jours. Bien qu’en réalité, le départ ait eu lieu vers 06h00, il n’a pas fallu beaucoup de temps pour arriver sur place le dimanche soir et dévaliser le seul supermarché ouvert de la région pour y faire nos provisions. Nous avons ensuite suivi les routes en lacets sous le ciel rose de la vallée jalonnée de montagnes jusqu’au petit village de Peyresq, pour nous installer dans notre bien-aimé Cérès.

Le premier jour, Sergio le meneur nous a proposé une « mise en jambe » : le Puy de Rent... Les moins habitués d'entre nous ont pu constater que nous n'avions pas la même version d'un début en douceur. Pendant que les randonneurs chevronnés escaladaient le pic à toute vitesse et sans trop d'effort, le petit groupe à la traîne a pu se forger une leçon de vie, en acceptant d'aller à son propre rythme sans abandonner. Avançant sur les petites baies rouges parsemant le sol et de rares plaques de neige, nous sommes finalement parvenus au sommet où nous avons pu respirer le bon air des hauteurs pour la première fois du séjour sous un vent à faire décoller les plus lourds d’entre nous (personne n’est gros !).

Le deuxième jour, objectif Courradour ! Heureusement moins difficile, car la montée était moins raide et plus longue. Au sommet, le vent tapait fort et le chien tentait de grappiller le saucisson réconfortant. Pour le retour, nous passions par le plan de Rieu et clôturions cette belle rando au coucher de soleil, une bière à la main.

Le lendemain, nous avons pris le temps de nous reposer, de profiter du soleil et du village avec un gin et un jeu de société (qui fut l'occasion d'apprendre plein de trucs vraiment importants et spécifiques) et de remplacer le vieux vaisselier en tôle de la maison. Une petite équipe a profité de cette journée ensoleillée pour aller chercher des troncs et s'activer avec tronçonneuse et merlins pour refaire le stock de bois.

Après cette journée de repos, nous avons pris la voiture pour aller faire un trek jusqu'à la cabane des boules. Nous avons croisé la rivière magnifique constellée de cailloux blancs avant de monter rapidement dans les chemins de forêt jusqu'à la cabane, ou plutôt la grotte-cabane insérée dans la montagne. Feu de bois, jeux de cartes, whisky, loup-garou et rires aux étoiles, histoires racontées avant de s'endormir tous alignés dans nos sacs de couchage, réchauffés par le poêle du refuge. La journée ensoleillée du lendemain a permis à une partie de l’équipe de partir à la rencontre d’un troupeau de chamois et de gravir le sommet de la montagne des boules où y séjournait un climat rudement plus agressif sur les plages de glace et de poudreuses où vent pétrifiant nous a forcé à descendre dare-dare avant d’y laisser nos doigts.

Après être rentrés jusqu'au village de Peyresq, nous avons arrosé ce trek avec du lait russe et nous nous sommes préparés à l'idée de tout nettoyer le lendemain pour quitter ce petit village et cette semaine faites de repas communs, de crêpes, de pieds l'un devant l'autre, de ciel radieux/venteux, de discussions, de dortoir, de poêle, de feu, de crème pour le visage, de blagues, de super-pouvoirs, de chien qui découvre la neige et se roule dessus, de clopes, de guitare, de soirées arrosées, de pique-nique, de pauses sur le sol de la montagne et surtout de plein d'amour pour les copains. Nous reviendrons !

Membres du séjour (de gauche à droite) : Chloé Dupuis, Amandine Sury (Boudine), Laetitia Delbeke (Biquette), Valentine Bini (Bini), Hubo Rogert (Princesse), Arnaud Segers (Sergio), Cyril Fassotte (Cycy), Mathilde Wauters, Pauline Biron, Lucas Sacré, Amélie Nguyen (Amé), Antoine Limpens (Limpi, derrière l’appareil)