Pierre Dagnelie à Peyresq

En automne 1964, Jean-Pierre Lebacq, président de l'AG, fit un premier séjour à Peyresq, sur recommandation de Jean-Paul Bartier, lui-même alors étudiant à Gembloux.

En décembre de la même année, enthousiasmé par son séjour, Jean-Pierre proposa à la Commission administrative de l'AIGx de faire l'acquisition de la parcelle C212 pour un montant de l'ordre de 2.000 € ; cette démarche s’inscrirait dans le contexte du 75ème anniversaire de l'AIGx.

Ce projet fut alors soutenu par Jacques Ansiaux, président de l'AIGx.

En janvier 1965, cette proposition fut présentée et approuvée par l'assemblée générale de l'AIGx.

En juin 1965, la Commission administrative de l'AIGx mandata Pierre Dagnelie pour passer l'acte d'achat de la parcelle.

Ainsi, au mois d'août de la même année, Pierre partit à la rencontre du Notaire Henri Daumas pour acquérir la ruine C212 alors propriété de l’asbl Pro-Peyresq.

L'étude du notaire Daumas était située à Annot, sur la place, le long de la Vaïre. Trouver l'étude fut chose facile. Par contre, il est vite apparu que le notaire ne la fréquentait pas souvent.

Sur le conseil d’habitants, Pierre a donc entrepris de parcourir les débits de boissons et autres lieux de réunion à la recherche du notaire.

Après l'avoir trouvé, ils s’en retournèrent à l'étude pour signer l'acte.

Seconde difficulté, Pierre avait un mandat de l'AIGx pour un montant de 226 FF. Or, le texte était libellé en anciens francs, soit 26.000 francs.

L’acte fut néanmoins passé, en présence de Jacques Waffelaert, représentant Pro-Peyresq; signatures suivies d'un ... bon pastis.

Dès l’été 1965, la reconstruction de la parcelle C212 est entamée par des étudiants gembloutois.

Pierre, membre actif du club alpin belge, partait souvent le lendemain de la délibération en train dans les Alpes, chaussé de ses bottines et de son sac à dos.

Retraité, il participait activement à Sentiers & Senteurs (rencontres annuelles AIGx et anciens d’Agro Paris Tech à Peyresq), servant de précieux guide. Pierre n’hésitait pas à manier la truelle apportant ainsi sa pierre à Cérès.

Au cours de ces longues marches, nous avons découvert un autre homme: son humanisme, sa sociabilité et l’enthousiasme de participer à nos agréables soirées.

Ces dernières années, sa vue fortement diminuée ne lui permit plus d’être des nôtres à Peyresq et de parcourir les sentiers du Mercantour bien connu de lui.

Christophe Vandenberghe, Jean Denayer et Jean-Paul Smitz